L’avènement du viseur numérique

Le système de visée idéal existerait-il ? Un système qui cadrerait exactement comme l’objectif, qui serait léger, qui ne consommerait pas trop d’énergie et qui permettrait de visualiser avec précision la richesse des couleurs et des nuances de contraste, ainsi que l’acuité de la mise au point ? Bref, une visée qui permettrait de soigner sa composition aussi bien qu’avec un reflex … Avec le poids en moins ?

Ce viseur existe ! C’est le « viseur numérique » … mais je ne l’ai pas encore rencontré …

Pour l’utilisateur, peu de différence par rapport au reflex : Il suffit de viser et BOUM ! Pas de système mécanique compliqué, de miroir qui remonte en faisant du bruit, de prisme lourd. La consommation est bien moindre que sur un grand écran LCD et le rendu des couleurs est aujourd’hui bien meilleur qu’il y a encore peu de temps …

La qualité de ce rendu est-elle suffisante pour mettre au rebut nos anciens reflex ?

Euh …..On le saurait non ?

Mais malgré tout ce qu’on peut lire sur le sujet, il est évident que le viseur numérique est l’avenir et que par conséquent les jours de l’appareil reflex sont comptés à plus ou moins brève échéance.

C’est même amusant de penser qu’il aura fallu attendre tellement longtemps avant d’envisager pouvoir remplacer cet ancien système de visée. En y repensant, la cohabitation de l’électronique hyper pointu du capteur ou des objectifs stabilisés et d’une bonne vieille mécanique avec miroir et gros prisme, semble totalement anachronique.

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La visée écran

On retrouve une logique de visualisation « au travers de l’objectif », puisque l’écran LCD représente directement l’image qui se forme sur le capteur numérique. Un gros avantage donc par rapport à la visée optique. Hélas, du fait de la mauvaise qualité des écrans principalement, les couleurs et le contraste représentent peu fidèlement ce que sera la photo finale . En plus d’être difficile à voir en plein soleil à cause des reflets, ce système consomme de l’énergie, ce qui réduit l’autonomie de l’appareil.

Enfin, l’usage des boitiers disposant d’un « véritable viseur » est préféré par le photographe exigeant, car il permet une bien meilleure prise en main de l’appareil et ainsi limite les flous de bougé. Ce système s’est généralisé sur les compacts parce qu’il était jugé suffisant pour une utilisation de type « snapshot ».

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La visée optique

Pas de prisme ni de miroir dans le viseur optique ! Pour faire simple, disons qu’il s’agit d’une petite optique (comme sur les fusils à lunette des snipers). Sur certains appareils moyen format, elle est ajoutée au dessus du boitier. Sur les compacts 24X36 argentiques, elle était intégrée au boitier.
Plus légers que les reflex, les appareils à viseur optique présentaient des problèmes de «parallaxe» lors des prises de vue à courte distance. Comme la visée se faisait « à coté » de l’objectif et non « au travers », il y avait un petit décalage entre le cadrage observé et celui de la photo finale. Pas possible non plus de changer d’objectif, puisque le viseur était calculé pour donner le même cadrage que l’objectif … On saisi donc tout l’intérêt de la visée reflex…
Avec l’apparition du numérique, la visée optique a rapidement été abandonnée sur les petits compacts, car l’écran LCD fut jugé suffisant. Elle refait son apparition sur certains appareils hybrides (chez Fuji notamment).

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Pourquoi les reflex s’appellent-ils « reflex » ?

On dit « Reflex », ou appareil photo à « visée reflex » parce qu’il y a « réflexion » !
C’est la combinaison d’un miroir et d’un prisme (un gros morceau de verre avec des facettes) qui permet la visée « au travers de l’objectif ». Le prisme est situé dans le haut du boitier au même niveau que le viseur. C’est à cause de lui qu’on a cette bosse caractéristique du reflex sous le pop-up flash. Visée reflex

La lumière entre par l’objectif, fait plusieurs rebonds, comme une boule de billard (d’abord sur le miroir, puis dans le prisme) et ressort par le viseur. Ce système permet au photographe de composer précisément son cadrage, puisqu’il voit EXACTEMENT l’image qui sera projetée et enregistrée sur sa pellicule ou son capteur. Lors du déclenchement, le miroir remonte et les rayons lumineux sont directement dirigés vers la pellicule ou le capteur.
Au chapitre des inconvénients, on peut dire que ce miroir mobile et son mécanisme, ainsi que le prisme donnent plus de poids et de fragilité à l’ensemble. Au moment du déclenchement, la levée du miroir peut poser également des problèmes de bruit.
Nous allons voir dans de prochains articles que d’autres solutions de visée existent, chacune avec leurs avantages et leurs inconvénients.

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